J’erre
dans cette ville
et, à côté de moi,
errent mes pensées.
Plus vite que moi,
elles disparaissent
derrière la colonne Morris.
Lorsque je traverse,
elles me fixent,
attendent le signal
qui leur permettra
de m’assaillir.
Car je suis dénué de pensées.
Et parce que je ne sais plus
ce que je voulais
dans cette ville,
je rentre chez moi.
Elles sont déjà là,
mes pensées.
Qu’as-tu ramené,
demandent-elles.
Rien,
dis-je.
On sonne à la porte.
Je ne suis pas là.
Je voudrais
avec mes pensées
être seul.
Dieter J Baumgart
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